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Le règlement intérieur en cabinet libéral : obligations et contenu recommandé

Le règlement intérieur en cabinet libéral : obligations et contenu recommandé

Publié le : 11/07/2025 11 juillet juil. 07 2025

La rédaction d’un règlement intérieur constitue, dans les structures libérales, un outil de pilotage discret, mais redoutablement efficace, en compléments des statuts.
Plus qu’un recueil de règles, ce document organise les relations de travail, sécurise les pratiques et anticipe les tensions.

Qu’il s’agisse d’un cabinet d’avocat, de professionnels de santé ou d’architectes, cet instrument contribue à structurer la vie interne, tout en assurant la conformité aux obligations légales.

 

Pourquoi instaurer un règlement intérieur ?


En premier lieu, le règlement intérieur en cabinet libéral constitue un outil de gestion et de prévention des conflits internes, en ce qu’il clarifie les comportements attendus, uniformise les pratiques et encadre les écarts. En fixant les règles applicables, il limite les conflits latents.

Ce document permet également de sécuriser la relation entre professionnels, collaborateurs et salariés, en prévoyant des règles communes et opposables, comme la fixation des horaires, les permanences de présence, l’hygiène du cabinet, etc., il évite ainsi l’improvisation disciplinaire. En cas de litige, il constitue une référence écrite légitime et encadrée.

Enfin, le règlement intérieur est également un support de conformité aux exigences légales en matière de santé, de sécurité comme la lutte contre le harcèlement, mais également en matière de protection des données (conformité au RGPD).

 

Quel contenu prévoir dans un règlement intérieur ?


Le contenu du règlement intérieur n’est pas encadré par un formalisme strict, mais doit en tout état de cause répondre à un objectif de clarté et d'efficacité.

Concernant son contenu, il peut utilement préciser les modalités d'organisation de la structure : conditions d'accueil du public, usage des locaux, gestion des outils informatiques, procédures internes en cas d'absence ou de remplacement, partage des frais ou encore modalités de communication externe.

Dans les sociétés d’exercice libéral (SEL) ou les sociétés civiles de moyens (SCM), il est recommandé d’y intégrer des dispositions relatives à la répartition des charges communes, aux règles de facturation, à la gestion des investissements ou au recours à des prestataires extérieurs.
En effet, la clé de répartition des charges peut être un point de crispation et une formule équitable, ajustable selon l’activité ou l’ancienneté, permet d’anticiper les déséquilibres futurs.

Certaines clauses peuvent également encadrer les modalités de rémunération (notamment dans les SEL), les règles de présence minimale au cabinet, les périodes de congés ou les droits et obligations en cas d’arrêt maladie.

En tout état de cause, le contenu du règlement intérieur demeure soumis au contrôle des instances ordinales.

 

Un outil complémentaire des statuts


Loin de se substituer aux statuts, le règlement intérieur les complète de manière souple, puisque là où les dispositions statutaires définissent les grandes lignes de l’organisation juridique et financière de la société, le règlement intérieur vient encadrer le quotidien, en fixant les modalités pratiques de fonctionnement.

Par conséquent, ce document peut notamment prévoir les seuils au-delà desquels une décision nécessite l’accord de tous (par exemple, un investissement supérieur à un certain montant), les modalités de recrutement du personnel, les règles d'utilisation du matériel commun ou encore le mode de validation des décisions collectives.

 

Un document évolutif et fédérateur


Le règlement intérieur doit être pensé comme un document évolutif, susceptible d’être adapté à l’évolution de la structure, à l’arrivée de nouveaux membres ou à des transformations organisationnelles.

Par conséquent, il est recommandé d’en prévoir les modalités de révision afin d’en garantir la légitimité.


Nos conseils pratiques pour rédiger un règlement intérieur en cabinet libéral :
 
  • Identifier les points sensibles (répartition des charges, gestion des absences, politique d’investissement) ;
  • Préciser les modalités d’adhésion et de modification du règlement : vote, quorum, majorité exigée ;
  • Adopter un ton neutre et professionnel, sans formules moralisantes, pour favoriser l’adhésion de tous ;
  • Mettre à jour régulièrement le document pour l’adapter aux évolutions du cabinet ou aux besoins des associés.

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