Auditer une entreprise en difficulté avant le rachat : points de vigilance
Publié le :
01/12/2025
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Auditer une entreprise en difficulté avant un rachat est un exercice délicat, où l’intuition ne suffit pas. Comptes fragilisés, passif incertain, litiges, dépendances économiques ou risques sociaux : chaque point doit être passé au crible pour mesurer la viabilité réelle de l’opération.
L’objectif est double : identifier les failles susceptibles de compromettre la reprise et évaluer les leviers d’amélioration permettant de transformer une situation critique en opportunité. Une analyse minutieuse conditionne ainsi la qualité de la négociation comme les chances de redressement futur.
Les points clés à ne pas négliger lors des audits
Avant de signer la cession des titres sociaux, le repreneur doit s’assurer que l’entreprise qu’il acquiert ne présente pas de risque occulte. Naturellement, la reprise d’une entreprise en difficulté suppose nécessairement un passif plus ou moins lourd, en fonction des difficultés financières de l’entreprise.
L’important est que le repreneur puisse disposer d’une vision claire des risques qui l’attendent, sans découvrir de mauvaise surprise susceptible d’aggraver la situation de l’entreprise.
Ainsi, l’audit devra couvrir :
- Les risques financiers et comptables ;
- Les risques fiscaux ;
- Les risques sociaux ;
- Les risques juridiques ;
- Les risques environnementaux.
Concrètement, l’audit va se concentrer sur des points ciblés de l’entreprise, notamment sa gouvernance (nombre d’associés, capital social, pacte d’associés…), les contrats de travail, les déclarations fiscales (afin d’éviter un potentiel redressement) ou encore la pollution générée par les activités.
Cela permettra aussi de valoriser les stocks de la société cible et d’établir une cartographie des risques.
L’un des avantages de reprendre une société en difficulté est qu’une grande partie de ses dettes est déjà établie judiciairement et que ses éventuelles instances en cours sont connues. Ainsi, l’audit devra réellement se concentrer sur les points de due diligence qui auraient pu être omis ou encore occultés.
L’audit va également permettre d’évaluer les causes profondes de la chute de l’activité. Ces causes peuvent être liées à des erreurs lors de décisions stratégiques, à un manque d’investissement ou à une mauvaise politique managériale.
L’acquéreur pourra ainsi établir un plan de relance et visualiser les changements à apporter à l’activité afin qu’elle puisse être viable économiquement.
Couvrir ces différentes catégories permet d’identifier d’éventuelles anomalies dans les comptes, de mettre en exergue de potentielles dépendances commerciales ou encore d’évaluer les risques de litiges prud’homaux.
Les audits permettent de disposer d’une vision d’ensemble de la société et peuvent également révéler un potentiel inexploité de l’entreprise, susceptible d’améliorer sa situation financière.
Les avantages d’une reprise de société en difficulté
In fine, la reprise d’une entreprise en difficulté est source de nombreux avantages pour le repreneur avisé et bien conseillé. La procédure de reprise est extrêmement rapide et ne dure que quelques semaines, limitant nécessairement le dépôt d’offres concurrentes.
Cela permet également d’acquérir les savoir-faire d’une entreprise, ses salariés ou encore sa réputation, à un coût bien moindre que dans le cadre de l’achat d’une entreprise saine.
Nos conseils pratiques pour sécuriser la reprise d’une société en difficulté :
- Auditer sérieusement la société cible ;
- Définir clairement le projet et l’offre de reprise ;
- Vérifier les délais de dépôt de l’offre ;
- S’entourer de professionnels rompus à l’exercice des rachats d’entreprises en difficulté.
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